Au lendemain du tirage au sort de la Coupe du monde 2026, qui a placé le Maroc dans une poule relevée en compagnie du Brésil, de l’Écosse et d’Haïti, les réactions au Royaume oscillent entre ambition assumée et prudence lucide. Pour décrypter les enjeux de ce groupe C, Foot-Maroc a sollicité l’avis de Mohamed Fakhir, ancien sélectionneur des Lions de l’Atlas, qui suit de très près l’évolution de la sélection depuis sa quatrième place historique au Mondial 2022.
Pour Fakhir, cette poule n’a rien d’une fatalité. Au contraire, elle représente « un défi immense et une occasion rêvée de se mesurer au plus haut niveau ». L’ancien coach marocain estime que l’affiche face au Brésil constituera un véritable baromètre du niveau réel des Lions :
Le Brésil reste le Brésil. C’est un test de maturité. Si le Maroc veut confirmer son rang, c’est dans ce genre de match qu’il doit le montrer.
Mais Fakhir insiste sur un point fondamental : le respect de tous les adversaires, sans exception :
Il faut respecter chacun de nos concurrents, mais l’objectif doit toujours être de produire un football ambitieux, avec l’envie de ramener un résultat positif. Tout passera par une préparation exemplaire.
Les matchs de mars et juin déjà décisifs
Selon Fakhir, les rencontres amicales prévues avant la Coupe du monde seront capitales pour affiner les choix tactiques :
Les tests de mars et juin sont essentiels. Ils permettront de fixer la stratégie et d’évaluer les différents profils. L’équipe doit arriver au Mondial avec un plan clair.
Le Maroc peut terminer premier de son groupe
Avec assurance, Fakhir n’élude pas la question des ambitions marocaines :
Les Lions ont toutes les qualités pour s’imposer dans ce groupe et viser la première place. Ils en ont la capacité et l’expérience.
Il rappelle que le Maroc bénéficie aujourd’hui d’une reconnaissance internationale sans précédent, portée par un collectif solide et par des joueurs évoluant au très haut niveau :
Les chances du Maroc sont fortes. Le respect que l’équipe inspire aujourd’hui est mérité. Ce groupe a déjà prouvé qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs.
Gestion, concentration et mental : les clés du succès
Fakhir avertit :
La réussite dépendra de la gestion des matchs, du sérieux dans les stages, et de la préparation mentale, technique et physique. Avec ces conditions réunies, le Maroc peut non seulement rééditer mais dépasser l’exploit de 2022.
Le Brésil, un mythe plus qu’un danger ?
De manière surprenante, Fakhir estime que la Seleção n’est plus l’épouvantail d’antan :
Le Brésil reste prestigieux, mais ce n’est plus une équipe irrésistible. Le Maroc a largement les moyens de finir devant.
Il rappelle d’ailleurs que les confrontations passées entre les deux nations ont souvent été disputées, évoquant même la dynamique déjà observée lors des précédentes éditions, notamment en 1998.
Un groupe marocain mûr et sans complexe
Evoquant l’effectif du Maroc, Mohamed Fakhir a confié :
Le Maroc est désormais une nation majeure. La sélection n’a plus à se soucier de l’identité de ses adversaires. Elle arrive avec le statut de quatrième mondial.
Fakhir voit également dans la perspective du Mondial 2030 organisé conjointement avec l’Espagne et le Portugal une source supplémentaire de motivation pour les joueurs :
Ce groupe sait qu’il porte une génération dorée, attendue par tout un peuple. Il a le talent pour aller très loin.
Conclusion : un Maroc ambitieux et assumé
Pour Mohamed Fakhir, aucune ambiguïté :
Le Maroc possède un potentiel immense et une génération exceptionnelle. Les supporters sont en droit d’attendre un grand parcours. La sélection peut aller très loin dans cette Coupe du monde.